Le lendemain fut plus calme : mais passé en majorité au commissariat ! Que d’histoires entendues ce jour, assez pour me dire que j’ai eu de la chance, c’est dire !
Les jours suivants, la tension retomba naturellement et j’ai pu profiter de la ville un peu plus grâce aux différents tours organisés par l’hôtel même si il a été compliqué jusqu’au bout de sortir l’appareil photo. Le tour de la ville en vélo est vraiment extra et on peut voir un maximum de choses d’autant plus que nous avons la chance d’avoir une météo vraiment clémente pour la saison.
Mon collègue Nord-Irlandais et un autre « colocataire » Ecossais ont décidé de changer de quartier, histoire d’être plutôt dans celui où les activités nocturnes sont plus nombreuses et pour éviter de rentrer dans « notre » quartier de nuit (prendre le taxi à chaque fois nous a semblé une bonne idée !). Avant de partir, on avait décidé de se faire un petit apéro à la bière locale … Donc après bière – bière – bière – restaurant argentin (avec bière)- bière au pub - bière au pub - bière au pub, nous sommes rentrés à l’hôtel … où nous avons trouvé quatre australiens et une anglaise (elle n‘aurait pas dépareillé à Cannes celle la … Bref …) qui nous ont proposé de boire un dernier verre (je vous laisse imaginer le breuvage) … Ainsi après bière – bière – Taxi pour aller à Palermo avec la miss et le Nord-Irlandais – Boîte à Palermo dont vodka tonic – vodka tonic – retour en taxi avec la miss (non, il ne s’est rien passé), j’ai eu le droit d’aller me coucher vers 4 heures !
Bonne soirée mais les boîtes sont toutes les mêmes partout … Je me dis le lendemain que c’était sympa mais hors sujet par rapport à mon voyage, que je n’avais pas envie spécialement de ça à ce moment là … Mais vu que j’ai bien rigolé, la sensation de futilité s’envole assez rapidement (mais pas aussi vite que les vapeurs d’alcool !).
Je ne vais pas faire un cours d’histoire de l’Argentine mais celle ci a connu de nombreux tourments politiques puis économiques qui pourraient presque expliquer le comportement un peu froid, distant des Portenos (les habitants de Buenos Aires), je pourrais même dire qu’ils pourraient aisément concurrencer nos compatriotes parisiens haut la main … Non, pas de généralité, il y a des gens biens partout (ça, c’est pour le politiquement correct) mais forcé de constater que l’on ne monte pas à Paris pour faire le plein de sourires et d’optimisme (ça, c’est parce qu’il faut bien dire la vérité !).
Je profite des derniers jours pour faire la connaissance de deux Australiens qui ont remplacé mes « colocataires » … Encore très sympathiques, décidément je me dis que ces gens sont plein de « soleil » et que c’est vraiment agréable de les fréquenter (aurais je dû rester en Australie il y a quelques années ? … C’est une autre histoire…). Je reste sur mes gardes même lors des ultimes sorties et j’explique à mes camarades du jour à quel point il faut se méfier et avoir des yeux dans le dos.
Excès de paranoïa ? Peut être, rien ne se passa si ce n’est que nous avons croisé un monsieur avec sa femme vraisemblablement et un couple d’amis à eux. Des touristes à coups sûrs. C’est d’abord les tâches dans son dos puis l’odeur caractéristique qui me confirmèrent : l’oiseau géant argentin avait encore visé juste !
Echanges d’adresses email, préparation de mon itinéraire, tri et travail des photos, les choses s’accélèrent, je dois me rendre dans le sud de l’Argentine. C’est l‘esprit serein et la sensation au final d’avoir plutôt bien profité de la capitale que je me sens de nouveau en confiance et me dis que la foudre tombe très rarement au même endroit. Je charge mes sacs : le gros derrière, le petit devant, sac plastique à la main (mon garde-manger), je dis au revoir à tout le staff de l’hôtel (que des filles) qui me souhaite une bonne route pour la suite du voyage, je n’ai plus qu’à faire le chemin inverse lors de mon arrivée …
Direction donc : le terminal de bus…
J’ai appelé un taxi … histoire d’être sûr.
PS : si, comme moi, tu aimes faire des petits calculs lorsque l’occasion s’y prête (avant j’étais comptable) alors …
Sachant qu’une bière locale fait 660ml, que je ne suis pas radin et j’ai donc offert à boire à la miss 4 fois (c’est une anglaise je le rappelle !) une quantité équivalente à un tiers d’une bouteille à chacune des fois et qu’un des australiens a renversé la moitié de ma dernière bouteille, quelle fut la quantité consommée de boisson lors de la fameuse soirée ? (pour rassurer tout le monde, je ne garantis pas le nombre de bouteilles qui apparaît dans le paragraphe concerné)