Salut les Amis,
Près de trois mille kilomètres me séparent de la capitale de ma prochaine destination, Ushuaïa (prononcé « Ussu-aya » ici). Je ne voulais pas prendre l’avion pour diverses raisons : d’abord financière mais surtout parce que je n’aimais pas l’impression de traverser le pays à toute allure sans voir un peu les paysages. Je voulais m’imprégner un peu de la vie des locaux et les voyages en bus en font partie pleinement. Renseignements pris, il fallait plus de quarante heures pour atteindre mon but … J’ai donc décidé d’une halte à mi chemin à Puerto Madryn. Destination conseillée par des compagnons d’infortune américains rencontrés à Buenos Aires … Bien m’en a pris : à peine arrivé en ville, les sacs jetés sur le lit, j’attrape mon appareil et tente ma chance vers la plage pour tenter de voir quelque chose. Au loin, de grandes masses s’éjectent de l’eau à plusieurs reprises, un peu partout ! Je commence à accélérer sur le quai, plusieurs personnes au fond semble regarder juste par dessus la rambarde… Arrivé à leur hauteur, pas de doute, les regards amusés et les cris des enfants me confirment que je n’aurais pas à attendre une excursion le lendemain pour contempler le spectacle : Une baleine et son « petit » remontent le quai vers le large à faible allure. Sourire figé, je m’empresse de faire comme tout le monde : remonter le quai en même temps que les mastodontes. Scène très amusante où une quarantaine de personnes courent en groupe en alternant regards vers la mer puis vers leurs pas tout en pointant leurs appareils photos pour ne rien rater du spectacle (la scène en accéléré rappellerait du Benny Hill). Les trois jours passés ici me font le plus grand bien : j’aime l’inattendu donc là je suis bien servi ! Cette petite station balnéaire, bondée en été, a été une rafraichissante étape (sens propre et figuré : le thermomètre ne cesse de baisser !). La vue des animaux dans leur environnement naturel me plait définitivement beaucoup … Héritage familial !
Je reprends la route pour le sud. Deux bus sont au programme : une première étape vers Rio Gallegos, dix huit heures prévues puis une deuxième vers ma destination finale de près de onze heures … Il faut s’habituer au rythme sud américain : le premier bus arrive avec quatre heures de retard me faisant rater le deuxième et m’obligeant à rester une nuit dans cette ville un peu tristounette de Rio Gallegos, ville étape ou plutôt carrefour de nombreuses destinations pour se rendre dans différentes zones de Patagonie. C’est dans un grand hôtel bien équipé mais à l’image de la ville que je me retrouve : trois clients dont moi… Là, cette petite voix intérieure qui se manifeste : « purée, tu l’as voulu et bien voilà–voilà : ta chère petite solitude te rattrape !». Pas de plainte ici, juste un constat. Je me rappelle à cet instant d’une discussion avec une française rencontrée quelques jours auparavant qui voyageait seule elle aussi. En parlant de nos aventures respectives, j’ai avancé un des arguments de la mienne : prendre à la gorge ce sentiment et lui montrer de quoi j’étais fait … En gros : « C’est qui le patron ?! »… Une température négative à l’extérieur mais un sauna dans la chambre ! Le chauffage au sol est brûlant et m’oblige à dormir la fenêtre ouverte … Mais la nuit s’avéra de tout repos !
Le lendemain matin, le bus devant m’amener à Ushuaïa est resté bloqué la veille lors de son retour vers la gare et un nouveau retard de quatre heures est annoncé … Pas la patience cette fois, je vois un bus d’une autre compagnie s’apprêtant à partir et je m’empresse de prendre un billet pour celui ci … Lui faisant prendre au passage un bon quart d’heure de retard … Mais là, ce n’est pas grave vu que c’est pour moi !
Le voyage se passe très bien au milieu d’argentins « du cru » qui me font passer un bon moment même si je comprends très peu ce qu’ils disent. L’ambiance est au Maté, boisson nationale, infusion amère, répandue absolument partout en Argentine. Il faut passer la frontière chilienne deux fois (entrée puis sortie du pays), et prendre un ferry avec le bus pour atteindre la Terre de Feu. Le décor est splendide et conforme à mes attentes : de grandes plaines enneigées où la steppe tente de résister au souffle du vent glacial.
Nous arrivons vers 22 heures à Ushuaïa. J’ai des papillons dans le ventre, la même sensation que lorsque j’avais atteint Alice Springs en Australie, une forme d’accomplissement, un prémisse tout du moins.
Nous sortons du bus près des quais : nuit noire, les pieds dans la neige, le vent bien froid qui fait rougir les joues et gercer les lèvres, je n’ai plus qu’à trouver mon hôtel dont j’ai une mauvaise adresse... C’est génial : l’aventure continue !
Près de trois mille kilomètres me séparent de la capitale de ma prochaine destination, Ushuaïa (prononcé « Ussu-aya » ici). Je ne voulais pas prendre l’avion pour diverses raisons : d’abord financière mais surtout parce que je n’aimais pas l’impression de traverser le pays à toute allure sans voir un peu les paysages. Je voulais m’imprégner un peu de la vie des locaux et les voyages en bus en font partie pleinement. Renseignements pris, il fallait plus de quarante heures pour atteindre mon but … J’ai donc décidé d’une halte à mi chemin à Puerto Madryn. Destination conseillée par des compagnons d’infortune américains rencontrés à Buenos Aires … Bien m’en a pris : à peine arrivé en ville, les sacs jetés sur le lit, j’attrape mon appareil et tente ma chance vers la plage pour tenter de voir quelque chose. Au loin, de grandes masses s’éjectent de l’eau à plusieurs reprises, un peu partout ! Je commence à accélérer sur le quai, plusieurs personnes au fond semble regarder juste par dessus la rambarde… Arrivé à leur hauteur, pas de doute, les regards amusés et les cris des enfants me confirment que je n’aurais pas à attendre une excursion le lendemain pour contempler le spectacle : Une baleine et son « petit » remontent le quai vers le large à faible allure. Sourire figé, je m’empresse de faire comme tout le monde : remonter le quai en même temps que les mastodontes. Scène très amusante où une quarantaine de personnes courent en groupe en alternant regards vers la mer puis vers leurs pas tout en pointant leurs appareils photos pour ne rien rater du spectacle (la scène en accéléré rappellerait du Benny Hill). Les trois jours passés ici me font le plus grand bien : j’aime l’inattendu donc là je suis bien servi ! Cette petite station balnéaire, bondée en été, a été une rafraichissante étape (sens propre et figuré : le thermomètre ne cesse de baisser !). La vue des animaux dans leur environnement naturel me plait définitivement beaucoup … Héritage familial !
Je reprends la route pour le sud. Deux bus sont au programme : une première étape vers Rio Gallegos, dix huit heures prévues puis une deuxième vers ma destination finale de près de onze heures … Il faut s’habituer au rythme sud américain : le premier bus arrive avec quatre heures de retard me faisant rater le deuxième et m’obligeant à rester une nuit dans cette ville un peu tristounette de Rio Gallegos, ville étape ou plutôt carrefour de nombreuses destinations pour se rendre dans différentes zones de Patagonie. C’est dans un grand hôtel bien équipé mais à l’image de la ville que je me retrouve : trois clients dont moi… Là, cette petite voix intérieure qui se manifeste : « purée, tu l’as voulu et bien voilà–voilà : ta chère petite solitude te rattrape !». Pas de plainte ici, juste un constat. Je me rappelle à cet instant d’une discussion avec une française rencontrée quelques jours auparavant qui voyageait seule elle aussi. En parlant de nos aventures respectives, j’ai avancé un des arguments de la mienne : prendre à la gorge ce sentiment et lui montrer de quoi j’étais fait … En gros : « C’est qui le patron ?! »… Une température négative à l’extérieur mais un sauna dans la chambre ! Le chauffage au sol est brûlant et m’oblige à dormir la fenêtre ouverte … Mais la nuit s’avéra de tout repos !
Le lendemain matin, le bus devant m’amener à Ushuaïa est resté bloqué la veille lors de son retour vers la gare et un nouveau retard de quatre heures est annoncé … Pas la patience cette fois, je vois un bus d’une autre compagnie s’apprêtant à partir et je m’empresse de prendre un billet pour celui ci … Lui faisant prendre au passage un bon quart d’heure de retard … Mais là, ce n’est pas grave vu que c’est pour moi !
Le voyage se passe très bien au milieu d’argentins « du cru » qui me font passer un bon moment même si je comprends très peu ce qu’ils disent. L’ambiance est au Maté, boisson nationale, infusion amère, répandue absolument partout en Argentine. Il faut passer la frontière chilienne deux fois (entrée puis sortie du pays), et prendre un ferry avec le bus pour atteindre la Terre de Feu. Le décor est splendide et conforme à mes attentes : de grandes plaines enneigées où la steppe tente de résister au souffle du vent glacial.
Nous arrivons vers 22 heures à Ushuaïa. J’ai des papillons dans le ventre, la même sensation que lorsque j’avais atteint Alice Springs en Australie, une forme d’accomplissement, un prémisse tout du moins.
Nous sortons du bus près des quais : nuit noire, les pieds dans la neige, le vent bien froid qui fait rougir les joues et gercer les lèvres, je n’ai plus qu’à trouver mon hôtel dont j’ai une mauvaise adresse... C’est génial : l’aventure continue !