Salut les Amis,
Paradoxal. Le temps avance tranquillement : je suis parti il y a à peine plus de deux mois et demi (j’ai l’impression que cela fait six !) et les kilomètres et les paysages donc, eux, défilent à toute vitesse.
Ajoutez à cela le fait de ne plus avoir eu pendant quelques temps ni heure ni date ni réveil (téléphone volé), et vous avez un bref aperçu du couloir spatio temporel dans lequel je me trouve ! Certains diront : « il est temps que tu te fasses au décalage horaire... » … Oui, peut être !
Beaucoup d’étapes de transition depuis mais tout d’abord El Calafate : petite ville aux pieds des Andes en Patagonie argentine. J’ai encore eu la chance d’avoir une météo très clémente pour la saison. Ce qui m’a permis d’admirer le fameux Perito Moreno, glacier immense, le seul au monde qui continue « d’avancer ». Impressionnant et captivant, on reste volontiers plusieurs heures à essayer de voir les chutes des morceaux de la façade. Je fais plusieurs rencontres bien sympathiques pendant ce séjour qui me permettent de modifier plus habilement la suite de mon voyage (de bons conseils donc !).
Ces rencontres justement me font penser à toutes ces fois où l’on m’a posé ces questions avant mon départ sur le fait de partir seul… On l’est très peu en fait. Pour ceux qui me connaissent bien, j’ai toujours été plutôt grand timide … Le pire des défauts dans notre société actuelle où le charisme est un maître mot et le « savoir-communiquer », l’atout majeur. J’ai une grosse trouille irrationnelle à l’idée de m’exprimer en public et un sentiment de malaise dès que je me retrouve avec un peu trop de monde. Je n’ai pas peur de la foule… C’est autre chose. C’est plutôt à cause de cette question qui m’a pourrie la vie trop longtemps : « que vont ils penser de moi ?» … Tout tourne autour de ça et c’est un des grands points de rupture que je cherche avec ma vie d’avant. Bien sûr, je ne vais pas devenir Bernard Tapie ou Fabrice Lucchini lors de ces quelques mois à l’étranger mais le fait de partir seul (voilà je reviens vers le sujet de départ) était aussi pour moi une mise en action pour m’ouvrir aux autres plus systématiquement et sans me poser de questions. Provoquer le contact et voir ce qu’il se passe.
Je suis très satisfait à vrai dire de ce que je fais ici et là. J’ai eu quelques beaux flops bien sûr (tous les gens ne sont pas disposés à discuter tout le temps) mais incomparable avec les rencontres riches que j’ai pu faire. J’ai déjà fait plus de rencontres en deux mois et demi que lors de mon voyage de onze mois en Australie et cela malgré les barrières de la langue. J’ai rencontré beaucoup d’anglo-saxons de fait (je me débrouille plutôt bien en anglais) mais aussi beaucoup de sud américains avec un mélange d’espagnol et d’anglais (spanglish en anglais !) pour les hispanophones. C’est avec les brésiliens que c’est le plus drôle où un mélange de langage des signes et de toutes les langues est nécessaire pour se comprendre, mais avec leurs grands sourires (encore des gens plein de soleil) c’est vraiment agréable et ça finit souvent en apéro !
Tout cela pour dire que l’on est seul lorsque l’on désire l’être ou lorsque l’on se retrouve sur certaines étapes imprévues (comme à Rio Gallegos en Argentine pour moi) où peu de monde s’arrête.
Un détail assez important que je ressentais depuis un petit moment déjà et qui se confirme de plus en plus : je suis beaucoup plus l’aise (moins timide) lorsque je parle anglais avec des étrangers autour de moi qu’avec les français… Je trouve cela vraiment étonnant. Cela me fait penser aux canadiens qui ont un fort accent quand ils parlent français et dont on perçoit très peu la différence avec les américains lorsqu’ils parlent anglais … (Fallait la trouver cette comparaison quand même !).
Je parle là de, presque, un changement de personnalité, cela me surprend moi même.
Peut être le fait d’être plus concentré sur ce que je dois dire et comprendre plutôt que me poser des questions sur ce que untel pense de moi … à creuser !
Revenons à nos lamas (il y en a plus ici que de moutons). Je passe une très bonne semaine pour terminer ma visite de la Patagonie. Un tout petit regret pour El Chalten car le mauvais temps a empêché de profiter de la beauté du site (le Mont Fitz Roy en particulier). Ca sera une prochaine fois pour cette excursion.
Je retourne vers Puerto Natales et Punta Arenas au Chili afin de prendre un vol vers Santiago, la capitale. Je fais un bout de chemin avec Gabrielle, une canadienne et profite de ces derniers jours dans le sud du continent pour flâner un peu en me demandant si et quand je reviendrai dans cette région magnifique.
Hasta luego …
Paradoxal. Le temps avance tranquillement : je suis parti il y a à peine plus de deux mois et demi (j’ai l’impression que cela fait six !) et les kilomètres et les paysages donc, eux, défilent à toute vitesse.
Ajoutez à cela le fait de ne plus avoir eu pendant quelques temps ni heure ni date ni réveil (téléphone volé), et vous avez un bref aperçu du couloir spatio temporel dans lequel je me trouve ! Certains diront : « il est temps que tu te fasses au décalage horaire... » … Oui, peut être !
Beaucoup d’étapes de transition depuis mais tout d’abord El Calafate : petite ville aux pieds des Andes en Patagonie argentine. J’ai encore eu la chance d’avoir une météo très clémente pour la saison. Ce qui m’a permis d’admirer le fameux Perito Moreno, glacier immense, le seul au monde qui continue « d’avancer ». Impressionnant et captivant, on reste volontiers plusieurs heures à essayer de voir les chutes des morceaux de la façade. Je fais plusieurs rencontres bien sympathiques pendant ce séjour qui me permettent de modifier plus habilement la suite de mon voyage (de bons conseils donc !).
Ces rencontres justement me font penser à toutes ces fois où l’on m’a posé ces questions avant mon départ sur le fait de partir seul… On l’est très peu en fait. Pour ceux qui me connaissent bien, j’ai toujours été plutôt grand timide … Le pire des défauts dans notre société actuelle où le charisme est un maître mot et le « savoir-communiquer », l’atout majeur. J’ai une grosse trouille irrationnelle à l’idée de m’exprimer en public et un sentiment de malaise dès que je me retrouve avec un peu trop de monde. Je n’ai pas peur de la foule… C’est autre chose. C’est plutôt à cause de cette question qui m’a pourrie la vie trop longtemps : « que vont ils penser de moi ?» … Tout tourne autour de ça et c’est un des grands points de rupture que je cherche avec ma vie d’avant. Bien sûr, je ne vais pas devenir Bernard Tapie ou Fabrice Lucchini lors de ces quelques mois à l’étranger mais le fait de partir seul (voilà je reviens vers le sujet de départ) était aussi pour moi une mise en action pour m’ouvrir aux autres plus systématiquement et sans me poser de questions. Provoquer le contact et voir ce qu’il se passe.
Je suis très satisfait à vrai dire de ce que je fais ici et là. J’ai eu quelques beaux flops bien sûr (tous les gens ne sont pas disposés à discuter tout le temps) mais incomparable avec les rencontres riches que j’ai pu faire. J’ai déjà fait plus de rencontres en deux mois et demi que lors de mon voyage de onze mois en Australie et cela malgré les barrières de la langue. J’ai rencontré beaucoup d’anglo-saxons de fait (je me débrouille plutôt bien en anglais) mais aussi beaucoup de sud américains avec un mélange d’espagnol et d’anglais (spanglish en anglais !) pour les hispanophones. C’est avec les brésiliens que c’est le plus drôle où un mélange de langage des signes et de toutes les langues est nécessaire pour se comprendre, mais avec leurs grands sourires (encore des gens plein de soleil) c’est vraiment agréable et ça finit souvent en apéro !
Tout cela pour dire que l’on est seul lorsque l’on désire l’être ou lorsque l’on se retrouve sur certaines étapes imprévues (comme à Rio Gallegos en Argentine pour moi) où peu de monde s’arrête.
Un détail assez important que je ressentais depuis un petit moment déjà et qui se confirme de plus en plus : je suis beaucoup plus l’aise (moins timide) lorsque je parle anglais avec des étrangers autour de moi qu’avec les français… Je trouve cela vraiment étonnant. Cela me fait penser aux canadiens qui ont un fort accent quand ils parlent français et dont on perçoit très peu la différence avec les américains lorsqu’ils parlent anglais … (Fallait la trouver cette comparaison quand même !).
Je parle là de, presque, un changement de personnalité, cela me surprend moi même.
Peut être le fait d’être plus concentré sur ce que je dois dire et comprendre plutôt que me poser des questions sur ce que untel pense de moi … à creuser !
Revenons à nos lamas (il y en a plus ici que de moutons). Je passe une très bonne semaine pour terminer ma visite de la Patagonie. Un tout petit regret pour El Chalten car le mauvais temps a empêché de profiter de la beauté du site (le Mont Fitz Roy en particulier). Ca sera une prochaine fois pour cette excursion.
Je retourne vers Puerto Natales et Punta Arenas au Chili afin de prendre un vol vers Santiago, la capitale. Je fais un bout de chemin avec Gabrielle, une canadienne et profite de ces derniers jours dans le sud du continent pour flâner un peu en me demandant si et quand je reviendrai dans cette région magnifique.
Hasta luego …